Le distributeur voit double.

Le distributeur voit double.

Un bug informatique a perturbé le fonctionnement d’un distributeur de billets à Lorient : il donnait 40 € quand 20 € étaient demandés. Les bénéficiaires devront rembourser.
« J’ai voulu retirer 40 €, le distributeur de billets m’en a donné 80 », raconte, hilare, le client d’une des agences de la Banque populaire à Lorient. « Portable, téléphone arabe : ça s’est vite su. De 18 h à 21 h mardi dernier, il y avait la queue. Jusqu’à ce que le distributeur soit à sec... »

Une centaine d’opérations ont été comptabilisées ce soir-là. « Mais cela représente bien moins de clients : ils ont cru avoir gagné à la Loterie nationale et ont retiré de l’argent jusqu’au plafond autorisé », présume Éric Le Rest, directeur des prestations clientèles au siège nantais de la Banque populaire.

Que s’est-il passé ? « Les quatre cassettes disposées dans l’automate distribuent des coupures différentes. Ce soir-là, deux cassettes étaient vides. Du fait d’un bug informatique, l’automate a distribué non pas des billets de 10 € mais de 20 €. »

Depuis, poursuit Éric Le Rest, « l’incident a été rectifié » et l’agence entend bien récupérer les sommes indûment versées, la moitié des 10 000 € prélevés sur ce court laps de temps. Déjà, « et parce que les gens sont globalement honnêtes, des clients de notre banque sont venus nous rendre l’argent ».

« Enrichissement sans cause »

Mais qu’en est-il des « non-clients » de la Banque populaire ? Il leur est conseillé de se manifester « avant de recevoir un courrier de notre part ou de voir leur compte débité directement ». Car l’automate, malgré le bug, a enregistré tous les comptes bancaires débités ce soir-là.


Un protocole établi entre organismes bancaires permet en effet « de débiter les clients à l’amiable… » À cette perspective, notre Lorientais perd son sourire. « Pour l’instant, je n’ai pas de nouvelles. Je comprendrais que la banque entame une procédure, mais comment prouvera-t-elle que j’ai touché le double du montant composé ? »

Sur la foi de ses relevés informatiques mais aussi, précise Me Yves Daniel, avocat spécialiste en droit commercial à Lorient, « sur l’article 1371 du code civil : la banque peut faire valoir l’enrichissement sans cause, qui est un quasi-contrat. » En clair, l’utilisateur du distributeur de billets « n’a pas fait exprès de recevoir plus que demandé. Il n’a pas non plus commis un délit. Mais il est débiteur… d’une obligation de réparer ! »

Hier soir, le directeur des prestations clientèles de la Banque Populaire n’envisageait pas d’imiter ses collègues anglais de la Barclays. Un fait en tous points similaire s’était produit en avril 2004 dans la petite commune de Wooler. Mais la Barclays, bon prince, n’avait pas exigé des clients qu’ils restituent le trop perçu : 32 000 livres au total, soit 36 000 euros...

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDetFdj_-a-Lorient-le-distributeur-de-billets-voit-double_39382-930715_actu.Htm

J'ai le même à la maison, en jaune de Damas

Maintenant je vais être dégouté d'aller au distributeur et me dire si je retire 20 euros, j'en aurais que 20... Vie cruel...